Ireland Park
À Toronto, le principal lieu de commémoration de l’histoire des Irlandais et des Irlandaises de la Grande Famine est situé dans l’Ireland Park. Cet espace commémoratif fait le pont entre le passé et l’avenir. Il raconte l’histoire d’un peuple désoeuvré qui a su traverser des épreuves et souffrances inimaginables. Le parc honore aussi la générosité et la gentillesse des Canadiens et des Canadiennes – des traits actuels qui étaient déjà perceptibles en 1847.
L’Ireland Park rend hommage aux immigrants irlandais venus à Toronto en 1847 et, par la force des choses, rappelle aussi les histoires de leurs descendants et descendantes qui ont construisirent la ville, tout en contribuant à l’édification de l’Ontario et du Canada.
L’Ireland Park est un cimetière qui ne contient pas de corps. C’est un endroit tranquille, contemplatif, à même le bord de l’eau, à Toronto, quelque peu à l’ouest du centre-ville. C’est un parc où se côtoient la tour d’un phare fait en verre, inspirant l’espoir pour les générations de migrants d’aujourd’hui, un mur de pierres sculptées, ainsi que cinq statues de bronze conçues par Rowan Gillespie.
La statue du personnage principal, un homme qui lève ses bras au ciel, représente l’exaltation associée au fait d’arriver enfin à Toronto. Derrière lui se tient la statue d’une femme enceinte, symbolisant ainsi la nouvelle vie et l’espoir que renferme un monde nouveau. A contrario, une autre statue d’une femme, effondrée au sol, représente les derniers moments de la vie. Derrière ces statues se tient celle d’un jeune garçon, qui croise maladroitement ses mains, suggérant ainsi qu’il angoisse face à l’avenir. Enfin, une dernière statue, celle de ‘Pius Mulvey’, a été inspirée par un personnage du livre de Joseph O’Connor, intitulé Star of the Sea.
La Fondation Canada-Irlande
Le Grasett Park
À l’été 1847, pas moins de 38 560 immigrants irlandais sont arrivés à Toronto, une ville qui ne comptait alors qu’environ 20 000 habitants. Les autorités de Toronto ont eu la tâche herculéenne d’assister et de filtrer les immigrants, pour qu’ils puissent leur chemin, si possible, en ville ou vers d’autres destinations. Les autorités médicales ont été à l’épicentre de l’affaire, en soignant les gens qui souffraient du typhus, une maladie incurable, mortelle et extrêmement contagieuse. Le médecin-en-chef, Dr. George Robert Grasett, et plusieurs de ses collègues médecins, infirmières, aides-soignants et agents d’immigration, ont payé de leur vie en prenant soin des immigrants irlandais de la Famine.
Le Dr. George Robert Grasett Park leur est dédié.
Ces individus remarquables ont joué un rôle central à cette époque de grands changements pour Toronto et pour le Canada. Les soins humanitaires et médicaux qu’ils ont prodigué aux nouveaux arrivants, des immigrants irlandais souvent désespérés, ont contribué à faire du Canada ce qu’il est aujourd’hui. Ces gens n’ont pas seulement qu’aidé les immigrants irlandais, ces ancêtres de nombreux Canadiens et Canadiennes. Ils ont aussi légué un patrimoine immatériel, la gentillesse, afin que tous et toutes, et en particulier les moins chanceux d’entre eux, puissent refaire leurs vies à la suite de cette tragédie. La Fondation Canada-Irlande tient à ce que ceux et celles qui le visitent se souviennent de ce patrimoine, non seulement du passé, mais aussi celui qui nous enrichit aujourd’hui encore et qui est source d’inspiration pour l’avenir.
Grasett Park