Accès au contenu principal

Récits de l’immigration irlandaise de la Grande Famine en Ontario


Bienvenue dans le site de l’exposition virtuelle, intitulée Récits de l’immigration irlandaise de la Grande Famine en Ontario. Cette exposition dévoile plusieurs histoires d’Irlandais et d’Irlandaises traversant l’Atlantique en 1847, en désespoir de cause et souvent très malades, durant la Grande Famine de l’Irlande. Elle traite aussi des Canadiens et des Canadiennes qui les ont accueillis et soignés, en Ontario. L’exposition est soutenue par La Fondation Canada-Irlande, à Toronto (Image de couverture: Bridget Ann Treacy).

Robert G. Kearns, Président-fondateur de La Fondation Canada-Irlande, vous souhaite la bienvenue dans le site de l’exposition virtuelle Récits de l’immigration irlandaise de la Grande Famine en Ontario.

L’immigration irlandaise de la Famine au Québec
(Canada-Est) et au Nouveau-Brunswick en 1847

Durant l’été 1847, plus de 100 000 personnes ont fui l’Irlande, traversant l’Atlantique à destination de l’Amérique du Nord britannique. Ils ont pris la mer dans de vieux navires délabrés, rapidement surnommés de « cercueils ambulants » ou encore de « bateaux-cercueils ». Au moins 20 000 immigrants irlandais sont morts de diverses maladies contagieuses, dont le typhus (aussi appelé la « fièvre des navires ») à bord des bateaux-cercueils ou dans les baraques de fortune installées en toute hâte dans plusieurs villes et communautés du Canada. Les Irlandais et Irlandaises fuyaient « la Grande Faim » en Irlande (1845-1851). Plus d’un million de personnes sont mortes de faim ou encore de maladies contagieuses contractées à la suite de la malnutrition, pendant cette « Grande Faim » que l’on appelle surtout du nom de « Grande Famine » irlandaise. La Grande Famine irlandaise a été causée par les dévastations répétées de la culture de la pomme de terre dans les années 1840, aliment principal des classes les plus défavorisées d’Irlande. Le manque d’aide du gouvernement britannique et son échec à en fournir, alors que tout semble indiquer qu’il aurait pu le faire, ont contribué à empirer les choses et à accroître le nombre de morts. Il s’agit de la plus grande catastrophe européenne du dix-neuvième siècle.

En 1847, l’arrivée soudaine des immigrants irlandais de la Famine en Amérique du Nord britannique a complètement dérouté les autorités civiles, les prêtres ainsi que les Soeurs qui tentaient de leur donner venir en aide. Au Québec (Canada-Est), les mortalités s’accumulaient au point où environ six mille Irlandais et Irlandaises ont été enterrés à la Station de la quarantaine de Grosse-Île, qu’opère désormais Parcs Canada sous le nom de Lieu historique national de la Grosse-Île-et-le-Mémorial-des-Irlandais. Six mille Irlandais et Irlandaises sont également morts dans les baraques de fortune aménagées près du quartier montréalais de Pointe-Saint-Charles. À Montréal, les Soeurs de diverses congrégations religieuses, telles que les Soeurs de la Charité, aussi appelées les Soeurs Grises, ont gardé des traces écrites de l’événement. Des immigrants irlandais de la Famine ont aussi été enterrés au Nouveau-Brunswick à la Middle Island de Miramichi, ainsi qu’à la Station de quarantaine de Partridge Island à Saint-John (maintenant gérée par Parcs Canada sous le nom de Lieu historique national de la Station-de-Quarantaine-de-l’Île-Partridge).

L’immigration irlandaise de la Famine en Ontario (Canada-Ouest)

L’exposition virtuelle Récits de l’immigration irlandaise de la Grande Famine en Ontario vous permet de suivre les traces laissées par les immigrants de la Famine jusqu’à leur destination finale au Canada-Ouest. Tout comme ce fut le cas au Québec, l’arrivée soudaine des bateaux à vapeur et des barges transportant les Irlandais et les Irlandaises de la Famine a complètement dérouté les gens qui leur prodiguaient des soins, dans les villes et les communautés de l’Ontario. Involontairement, les soignants ont même pu transmettre des maladies contagieuses, comme le typhus. À l’été 1847, près de quarante mille immigrants irlandais, en désespoir, ont débarqué à Toronto, une ville qui comptait alors moins de vingt mille habitants. Environ 1 200 personnes ont été enterrées dans des cimetières de masse à Toronto et 1 400 l’ont aussi été à Kingston. Des cimetières plus petits ont aussi été aménagés pour les immigrants de la Famine décédés à Bytown (Ottawa), à Cornwall et à Burlington Heights dans les environs de Hamilton. Toute proportion gardée, il s’agit de la plus importante crise de réfugiés de l’histoire du Canada.

L’exposition virtuelle vous fera découvrir les histoires des immigrants irlandais de la Famine, tout en leur rendant hommage, ainsi qu’aux soignants canadiens qui ont risqué, et même perdu, leur vie durant la crise. Vous en apprendrez davantage sur les soignants canadiens, tels que le médecin Dr. George Robert Grasett, l’Évêque Michael Power, l’Agent de l’immigration Edward McElderry et Soeur Élisabeth Bruyère. Vous pourrez lire des récits encore non-publiés de témoins qui ont côtoyé les Irlandais et les Irlandaises de la Famine en Ontario, tels que les journaux personnels de Stephen De Vere et de John Young. En somme, cette exposition vous aidera à saisir l’importance de l’accueil fait aux immigrants dans l’histoire canadienne. L’histoire des immigrants irlandais de la Famine en Ontario révèle l’importance historique des soins qui leur ont été offerts et de la compassion qui en a découlé.

Six thèmes et sections composent l’exposition virtuelle Récits de l’immigration irlandaise de la Grande Famine en Ontario :

Thème 1
Les sacrifices : Toronto et le Dr. Grasett

L’exposition commence par « Les sacrifices : Toronto et le Dr. Grasett ». Ce premier thème dévoile les actions prises dans l’urgence (et de leur point de vue), par les soignants canadiens, à l’arrivée des Irlandais et des Irlandaises de la Famine.

VISITEZ
Carte routière où douze rectangles noirs représentent le site des baraques de fortune de la Famine.
La carte historique de Toronto et les baraques de fortune érigées au coin des rues King et St. John.

Thème 2
Témoigner : le journal de la Famine de Stephen de Vere (1847-1848)

Le deuxième thème de l’exposition est intitulé : « Témoigner : le journal de la Famine de Stephen de Vere (1847-1848) ». C’est le moment de découvrir le journal personnel, encore jamais publié, de Stephen De Vere. Ce dernier a fait le voyage avec des immigrants irlandais en 1847, dans les cales de l’entrepont d’un transatlantique. Son journal personnel expose les conditions de vie désastreuses à bord des bateaux-cercueils.

VISITEZ
Photographie d’un livre à la couverture en cuir rouge, orné d’une serrure dorée et légèrement abîmé à l’arrière.
Le journal de la Famine de Stephen de Vere

Thème 3
Des survivants traumatisés à Niagara

Ce troisième thème sur les « Des survivants traumatisés à Niagara » retrace l’histoire d’un groupe d’immigrants irlandais qui ont traversé l’Atlantique dans l’un des pires bateaux-cercueils du temps, depuis leur départ du grand domaine terrien de Strokestown, appartenant au Major Denis Mahon du comté de Roscommon, jusqu’à leur arrivée dans la région de Niagara, en Ontario. Deux de ces immigrants ont commis des meurtres.

VISITEZ
Un homme barbu, devant un garde-fou aux Chutes du Niagara, est vêtu d’un chandail bleu marin sur lequel est inscrit « Canada » en rouge et il fixe la caméra.
Le professeur Mark McGowan retrace l’histoire de l’immigrant de la Famine Thomas Brennan, de Strokestown, et des assassinats qu’il a perpétrés.

Thème 4
Les orphelins de la Famine à Kingston et à Toronto

Le quatrième thème rappelle le destin des orphelins de la Famine à Kingston et à Toronto. Il évoque la résilience dont ont fait preuve les enfants ayant perdu leurs parents durant la traversée de l’Atlantique ou dans les baraques de fortunes aménagées au Canada.

VISITEZ
Une Soeur prodigue des soins en plein air, se penchant auprès du lit d’un homme malade, un prêtre est agenouillé à ses côtés et une autre Soeur est assise à une petite table, préparant une médication. Un pont, des tentes et des baraques de fortune sont aperçus à l’arrière-plan, ainsi que plusieurs autres personnes massées sur les rives d’un grand lac. Un arbre imposant est aperçu au premier plan.
Dessin de Soeur Bourbonnière et de ses collègues visitant les Irlandais malades du typhus aux baraques de Kingston, sur les rives du Lac Ontario. Les Soeurs Hospitalières de St. Joseph, Archives de la région de St. Joseph, Kingston, ON, K-175.

Thème 5
Entre la lutte et la compassion : Soeur Bruyère à Ottawa

Le cinquième thème de l’exposition est intitulé « Entre la lutte et la compassion : Soeur Bruyère à Ottawa ». C’est l’histoire de l’émancipation et de l’indépendance d’une femme qui a pris soin des immigrants de la Famine, malgré les obstacles que devaient surmonter les femmes au cours du dix-neuvième siècle, au Canada.

VISITEZ
Une Soeur serre les mains d’une jeune enfant, qui est vêtue d’une robe. L’on aperçoit trois édifices en bois, munis de fenêtres, ainsi que plusieurs arbres à l’arrière-plan.
Une Soeur Grise de Bytown avec une jeune orpheline, devant l’Hôpital Carney pour émigrants, sur la rue Bolton (maintenant, la rue Bruyère). Archives des Soeurs de la Charité, Ottawa, -P-M1/0004.

Thème 6
Se souvenir : les histoires de famille

Ce dernier thème, intitulé « Se souvenir : les histoires de famille », rappelle les histoires des descendants de plusieurs immigrants irlandais de la Famine, comme Bridget Ann Treacy, Sarah Kaveney, Rose et Barney Murphy, qui ont survécu aux naufrages des navires Carricks et Hannah et refait leurs vies en Ontario. Leurs descendants dévoilent leurs souvenirs et leur précieux patrimoine familial.

VISITEZ
Portrait en noir et blanc d’une jeune femme fixant la caméra. Elle porte une robe foncée, un bonnet qui retient ses cheveux, ses mains déposées sur les hanches.
L’immigrante irlandaise de la Famine Bridget Ann Treacy, « La Belle de Whitby »

Découvrez la cartographie des routes et des sites historiques de l’immigration irlandaise de la Famine au Canada-Ouest, Ontario

La carte du Canada-Ouest, ou de l’Ontario, en 1850, par John Tallis.

Lieux historiques et trajets empruntés par les immigrants irlandais de la Famine

  1. Ottawa

    Entre la lutte et la compassion : Soeur Bruyère à Ottawa

    Se souvenir : les histoires de famille

    Le patrimoine de la Vallée de l’Outaouais

  2. Westport

    Se souvenir : les histoires de famille

    Jane Murphy se souvient de ses ancêtres qui ont survécu au naufrage du Hannah, le bateau qui les a emmenés au Canada depuis Newry, comté de Down, en 1849.

  3. Kingston

    Les orphelins de la Famine à Kingston et Toronto

    À la recherche de tombes d’immigrants

  4. Peterborough

    À la recherche de tombes d’immigrants

  5. Whitby

    Se souvenir : les histoires de famille

    Terry Ann Smith se souvient de l’arrivée de son ancêtre Bridget Ann Treacy à Whitby, en 1847

  6. Toronto

    Les sacrifices : Toronto et le Dr. Grasett

  1. Mississauga

    Se souvenir : les histoires de famille

    Rose Marie Stanley se souvient de son ancêtre Sarah Ann Kaveney, qui a survécu au naufrage du Carricks, le bateau qui l’a emmenée au Canada depuis Sligo, en 1847.

  2. Guelph

    Les sacrifices : Toronto et le Dr. Grasett

  3. Hamilton

    Les sacrifices : Toronto et le Dr. Grasett

    Se souvenir : les histoires de famille

    Brenda Sissons se souvient de son ancêtre Margaret Conlon, qui a perdu les membres de sa famille à son arrivée à Grosse-Île et qui a été ensuite adoptée par la famille Mulholland, à Hamilton.

  4. Niagara

    Des survivants traumatisés à Niagara

  5. Port Robinson

    À la poursuite de l’assassin

    Andrew Connor, à la tête de l’assassinat du Major Denis Mahon de Strokestown Park, a fui l’Irlande pour s’établir à Port Robinson, sur le Canal Welland. Avec ses frères, ils y ont été embauchés comme ouvriers.

  6. London

    Témoigner : le journal de la Famine de Stephen de Vere (1847-1848)

Découvrez la ligne du temps interactive de l’immigration irlandaise de la Famine en Ontario, Canada-Ouest, 1847-1849