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Se souvenir des histoires de famille : retranscription du vidéo de Rose Marie Kilbride Stanley.

Prise de vue intérieure. Plan rapproché d’un document sur lequel est inscrit : « Cap des Rosiers, le 27 avril 1947 ». Document écrit à la main et qui dit ceci : : « Cent ans se sont écoulés depuis l’arrivée des premiers Kavanagh en ce pays. Aime Dieu et ton prochain et va ton chemin. Arthur Kavanagh, Maire. » Caméra balayant vers le haut et dévoilant le même message, écrit en français. Le visage d’une femme apparaît. Elle a de courts cheveux gris bouclés et porte des lunettes, des boucles d’oreilles argentées et un chandail foncé. Une étagère et des livres sont visibles derrière elle.

Bonjour, je m’appelle Rose Marie Kilbride Stanley et je vis à Mississauga, en Ontario.

J’aimerais vous parler de l’importance qu’ont mes ancêtres, pour moi. Cette carte autographiée m’a été donnée par ma tante et elle a été écrite (par Arthur Kavanagh) à l’occasion de l’anniversaire de l’arrivée de ses grands-parents sur la côte gaspésienne.

Arthur, l’auteur de la carte, était tellement fier de des ancêtres irlandais.

Ses grands-parents sont arrivés – ils s’appelaient Sarah et Patrick Kaveney/Kavanagh – en 1847. Ils ont fait naufrage (à bord du Carricks) sur la côte de Gaspé.

Ils avaient six enfants : cinq filles et un garçon. Leur garçon, le plus vieux, est le seul qui a survécu. Les cinq filles sont mortes noyées au cours de cette tragédie, le 28 avril 1847.

Elle tient dans ses mains une photo en noir et blanc et la montre à la caméra. Il y a quatre personnes sur la photo : un homme âgé et chauve, portant la moustache et vêtu d’un complet foncé, une jeune enfant habillée en blanc assise à l’avant, une femme aux courts cheveux foncés vêtue d’une robe et un homme portant la moustache et vêtu d’un complet, debout derrière eux. Un cheval est aperçu à l’arrière-plan , à droite. Rose Marie Kilbride Stanley désigne sa parenté du doigt et parle de ses ancêtres.

J’ai ici la photo de quatre générations de Kavanagh.

Dominick est assis sur la chaise.

C'était le deuxième fils de Sarah et Patrick, né au Canada.

Derrière lui se tient Arthur, l’auteur de la carte.

La dame qui se tient à la droite de son père est ma grand-mère Malvina Rifou et l’on aperçoit aussi ma marraine, tante Rolande.».

J’ai ici la photo de quatre générations de Kavanagh. Le nom « Kavanagh » en est un important pour toute la famille. J’ai écrit une pièce de théâtre sur eux en tentant de remettre en ordre tous les faits et événements entourant l’histoire de ma famille.

Huit ans après la tragédie qui lui a enlevé ses cinq filles, Patrick est mort gelé en revenant au village. C’était le jour de la Saint-Patrick.

Sarah est devenue veuve, avec trois jeunes garçons âgés de moins de six ans à devoir élever seule, dont un bébé fille de huit mois. Martin, le plus vieux des enfants du couple, et le seul qui avait survécu au naufrage du Carricks, quant à lui, avait maintenant dix-neuf ans.

Cette histoire illustre à quel point nos ancêtres ont dû manifester force et courage pour passer à travers de tels événements.

Prise de vue finale d’une étendue d’eau. Logo de l’Ireland Park Foundation à l’écran. Musique celtique.