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« Violences à bord du Princess Royal

Nous n'avons fait aucune mention de ces violences dans notre dernière édition parce que nous souhaitions que la situation s'apaise ; mais la presse a pris un malin plaisir à en parler et à répandre la chose, même outre-mer. Nous le regrettons parce que ce genre de situations malheureuses ne fait que créer des dissensions et des problèmes chez les plus fanatiques et sectaires. Personne ne regrette plus les violences que les la communauté catholique, qu'ils soient laïcs ou membres du clergé. Les agissements étaient ceux de gens ignorants et doivent être vus sous cette loupe. Nous sommes d'accord avec nos compatriotes à l'effet que les coupables devraient être punis ; s'ils peuvent être trouvés ; jusqu'à maintenant, ils ne le sont pas. Nous en avons parlé ce matin en faisant référence à la lettre de M. Bethune, adressée au Maire de Kingston et qui peut être publiée.

Toronto, 3 août 1847.

Monsieur, - Capitaine Henry Twohy, du bateau à vapeur Princess Royal, m'a informé ce matin qu'il y a eu, hier, une attaque scandaleuse perpétrée contre son bateau, à Kingston, par une bande de personnes influencées par le Révérend M. Higgins.* J'aimerais que vous vous informiez auprès du Capitaine Twohy sur les gens coupables de ces violences ou qui les ont encouragées ; que vous publiiez une ordonnance pour les arrêter ; qu'ils soient inculpés et que leur offense mérite un procès aux prochaines assises de la Cour ; je suis déterminé à ce que la Loi soit respectée ; et que les coupables soient punis.

Que pourrions-nous penser de moi si, après avoir reçu des insultes de la part de gens qui œuvrent auprès de l'Évêque catholique romain, j'avais incité une bande de personnes à entrer dans son Palais, les avait incités à battre les personnes s'y trouvant, à détruire les meubles et à menacer de tout détruire en y mettant le feu ?

C'est exactement ce qui s'est produit sur le bateau contre l'équipage à bord, par une bande de gens ; si ce genre de conduite est tolérée, il faut nous avertir le plus vite possible.

Je crois humblement qu'il n'y a personne en ce pays, si prestigieux ou non, qui peut défier la Loi ainsi en toute impunité. Si, par malheur, les Lois de ce pays ne protègent pas les biens ni les personnes, il sera prescrit d'appliquer la première Loi de la nature, et prendre les choses en main, à défaut qu'elles soient prises par les autorités compétentes.

J'ai l'honneur, Monsieur,

Votre humble et dévoué serviteur,

Donald Bethune

À Thomas Kirkpatrick, Esq.

Maire de la Ville de Kingston

* Celui qui écrit n'a pas l'information correcte sur ce fait ici mentionné. Éditeur, Whig. »