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Sœur Louise Charbonneau parle de Sœur Bruyère et de Mère McMullen

Prise de vue intérieure d’une femme aux courts cheveux gris, portant des lunettes, une veste beige et une chemise blanche, au collet rehaussé, s’adressant à la caméra. À la droite de la femme se trouve un grand portrait, disposé dans un cadre doré, et dépeignant une Sœur, habillé de brun et noir et portant une grande croix argentée.

Bon après-midi, je m’appelle Sœur Louise Charbonneau. Je suis une Sœur de la Charité d’Ottawa. Je suis présentement dans la maison-mère des Sœurs de la Charité d’Ottawa.

La congrégation des Sœurs de la Charité d’Ottawa a été fondée par Sœur Élisabeth Bruyère il y a presque cent soixante-quinze ans, soit le 20 février 1845. Les Sœurs Grises de Montréal lui avait demandé de venir aider les Oblats à Ottawa.

Il y avait alors des besoins criants, sur le plan des services sociaux, de la santé et des soins à prodiguer aux aînés et aux orphelins dans région d’Ottawa, que l’on appelait alors Bytown. Élisabeth a donc accepté l’invitation et le défi qui s’imposait.

L’épidémie de typhus a éclaté très peu de temps après la fondation de la congrégation en 1845. Les autorités ont sollicité les Sœurs Grises de Montréal afin qu’elles viennent en aide aux milliers d’immigrants d’Irlande. La jeune congrégation d’Ottawa a accepté d’aider à la cause.

Élisabeth Bruyère a dû démontrer bien du courage et de la compassion, malgré les craintes qu’elle avait concernant les services qu’elle devait fournir.

Elle voulait se montrer brave et répondre efficacement à la demande que lui avait faite Mère McMullen, celle qui lui avait demandé d’établir une section des Sœurs Grises à Ottawa. Elle avait cependant un peu peur de ne pas être à la hauteur, vu la fondation très récente de la congrégation à Ottawa, ainsi que le manque d’effectifs et de Sœurs, sur place.

Quand les premiers groupes d’immigrants sont arrivés, en juin 1847, Mère Bruyère a eu peur, en prenant conscience du nombre d’immigrants qui affluaient.

Elle voulait être aussi généreuse et compatissante que possible, mais elle avait aussi peur des maladies contagieuses.

Les Sœurs et leurs Novices ont toutefois démontré courage et vaillance en accomplissant les tâches demandées. Elles ont offert leurs lits et leurs chambres. Elles ont répondu à l’appel et ont aidé les personnes dans le besoin.

Aucune Sœur n’est décédée de la maladie, mais quelques-unes l’ont attrapée. Heureusement pour elles, personne n’est morte de la maladie au sein de la congrégation.

Plusieurs des Sœurs ont prodigué des soins aux malades. Sœur Rodrigue, par exemple, était pharmacienne et a prescrit la médication aux immigrants.

La jeune congrégation, comptant peu de Sœurs, a su poursuivre la mission d’aide et de compassion, telle qu’apprise à Montréal. Mère Bruyère a vaillamment réussi à enraciner sa communauté à Bytown, une région où abondaient les défis.

Quand on prend le temps de relire les lettres que Mère Bruyère a adressées à Mère McMullen – et il y en a plusieurs -, on peut y voir toute sa force de caractère et le fait qu’elle tenait à rester fidèle à la mission des Sœurs Grises, tel que demandé par Mère McMullen. Mère Bruyère l’a souvent invitée à venir à Bytown, mais cela arrivera beaucoup plus tard.

Leur relation était basée sur les valeurs de respect et de confiance. Cette confiance et ce respect mutuels ont été mis à rude épreuve pendant l’épidémie de typhus de 1847.

En rétrospective, je pense que Mère Bruyère pourrait être fière de ce qu’elle a accompli pendant l’épidémie de typhus de 1847, en offrant ses services aux immigrants irlandais qui en avaient bien besoin.

Prise de vue finale d’une étendue d’eau. Logo de l’Ireland Park Foundation à l’écran. Musique celtique.