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Le professeur Mark McGowan au monument de la croix celtique aux Irlandais du Canal Rideau.

Prise de vue extérieure d’un homme barbu aux cheveux grisonnants, portant des lunettes, vêtu d’un coupe-vent bleu et de pantalons foncés, filmé à partir des genoux et s’adressant à la caméra. À sa gauche se tient une croix celtique grise, montée sur une pierre. Des arbres sans feuillage, une digue de terre et un mur de briques grises sont visibles à l’arrière-plan .

Je m’appelle Mark McGowan et je suis professeur au Département d’histoire de l’University of Toronto. Je suis présentement à Ottawa, là où le Canal Rideau rejoint la rivière des Outaouais, près d’un croix celtique

Caméra balayant vers Mark McGowan et la croix celtique, en focalisant sur sa partie supérieure.

qui commémore les quelque mille travailleurs irlandais et leurs familles qui ont permis la construction du Canal des années 1826 à 1832 – plusieurs d’entre eux sont morts au bord de ce Canal qui s’étend d’Ottawa jusqu’à Kingston et la rivière Cataraqui.

On l’oublie souvent, mais il y a davantage d’Irlandais et d’Irlandaises qui sont venus à Ottawa avant la Grande Famine irlandaise de 1845-1851 que pendant la Famine. La plupart des quartiers irlandais étaient déjà bien développés avant la Famine.

Les Irlandais et Irlandaises sont venus ici, avant la Famine, s’établissant sur la ferme, défrichant la forêt au nom de la marine britannique ou œuvrant sur les grands chantiers publics, tels que ceux des canaux maritimes.

Mark McGowan pointe sa main droite vers la croix celtique.

L’iconographie gravée sur ce monument est intéressante : on y voit des symboles représentant les travaux ayant conduit à la création du canal, mais aussi les explosions qui devaient être menées afin de briser la roche, ainsi que le pic, la pelle et la brouette qui ont été utilisés par les ouvriers irlandais.

Caméra se rapprochant des symboles gravés au sommet de la croix celtique, comme ceux de la pelle et du pic, l’explosion sur la droite, la brouette en-dessous et le moustique sur la gauche.

Il est aussi intéressant de noter la présence du moustique sur la partie transversale de la croix celtique.

Plusieurs des ouvriers qui sont décédés ici ne sont pas morts en raison des explosions ou parce qu’ils ont été enterrés vivants parmi les débris, mais en raison des maladies infectieuses transportées par les moustiques, notamment la malaria.

Il on retrouve ici des fosses où sont enterrés des centaines d’ouvriers irlandais, tout le long du Canal Rideau. Plusieurs d’entre eux

Caméra balayant vers l’arrière et montrant Mark McGowan se tenant aux côtés de la croix celtique.

sont morts en raison des maladies et non pas des contrecoups de leur dur labeur.

Ironiquement, c’est grâce à ce canal qu’ont pu arriver l’autre vague migratoire irlandaise durant la Famine. Des immigrants irlandais sont parvenus à Ottawa par le Canal Rideau en remontant l’est ontarien depuis Kingston et

Mark McGowan gesticule du bras droit.

d’ici en provenance de la rivière des Outaouais.

Il y a donc eu une immigration irlandaise précédant la Famine, celle qui a créé cet environnement physique, un environnement qui a ensuite permis aux immigrants irlandais de la Famine de pouvoir refaire leur vie au Canada.

Prise de vue finale d’une étendue d’eau. Logo de l’Ireland Park Foundation à l’écran. Musique celtique.