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Le professeur Mark McGowan raconte l’histoire des Irlandais et Irlandaises de la Famine à Bytown

Prise de vue extérieure d’un homme barbu aux cheveux grisonnants, portant des lunettes, vêtu d’un coupe-vent bleu et de pantalons foncés, filmé à partir des genoux et s’adressant à la caméra. Il se tient devant un garde-fou, une écluse et un canal qui se jette dans une rivière. Un bâtiment cylindrique, au toit vert, est aperçu près de la rivière. Un pont vert et des collines sont aussi aperçus. Une statue est visible au-dessus du pont, à droite.

Je m’appelle Mark McGowan et je suis professeur au Département d’histoire de l’University of Toronto. Je suis présentement à Ottawa, sur la rivière des Outaouais, là où le Canal Rideau

Tableau d’une illustration du canal et de ses berges disparaissant dans la rivière. Au milieu, à droite, on aperçoit un bateau à vapeur accosté au quai et des billes de bois qui flottent, au premier plan. Une personne marche sur une route poussiéreuse, à la droite de l’illustration. À l’arrière-plan , on aperçoit l’autre côté de la rivière, des forêts et des collines. Légende au bas de l’écran : « Tableau peint par Thomas Burrowes à partir du bureau des ingénieurs royaux, à la première des huit écluses, en mai 1845. Entrée nord du Canal Rideau vu de la rivière des Outaouais (1845) ».

se jette dans la rivière des Outaouais.

Derrière moi se trouve le Nepean Point

Illustration d’une carte routière, en noir et blanc, où il est inscrit « Nepean Point peninsula ». Le nom de la « rivière des Outaouais » est aussi inscrit. Légende au bas de l’écran : « Carte routière de Bytown, illustrant l’Hôpital pour immigrants et d’autres édifices de la rue Bolton (maintenant, la rue Bruyère), ainsi que l’Hôpital général catholique de la rue Saint-Patrick. Archives des Sœurs de la Charité d’Ottawa, P-M1/0006 ».

où se tient aujourd’hui la statue de Samuel de Champlain. En 1847, il y avait beaucoup de choses qui se passaient ici, alors que les immigrants irlandais de la Famine arrivaient en grand nombre, plusieurs étant malades et atteints du typhus. Les malades étaient emmenés dans les baraques de fortune, à droite du Nepean Point

Ce sont les Sœurs Grises de Montréal qui en prirent soin. À cette époque-là, la communauté religieuse détenait une section à Ottawa, sous la direction de Mère Élisabeth Bruyère.

Illustration en noir et blanc du portrait d’une femme d’un certain âge, vêtue d’un habit de Sœur et portant une grande croix argentée aperçue de biais, dans un cadre de forme ovale et orné de dorures. Légende au bas de l’écran : « Portrait de Mère Élisabeth Bruyère, fondatrice des Sœurs de la Charité (les Sœurs Grises) d’Ottawa. »

Ce sont près de soixante enfants orphelins, arrivés de Grosse-Île après la traversée de l’Atlantique, qui ont remonté le Fleuve Saint-Laurent jusqu’à Montréal et ensuite la rivière des Outaouais jusqu’à Bytown –

Illustration en noir et blanc qui dépeint une Sœur prenant les mains d’une jeune fille, vêtue d’une robe, ainsi que de trois édifices en bois et d’arbres, à l’arrière-plan . Légende au bas de l’écran : « Une Sœur Grise de Bytown avec une jeune orpheline, devant l’Hôpital Carney pour immigrants, sur la rue Bolton (maintenant, la rue Bruyère), Ottawa. Archives des Sœurs de la Charité d’Ottawa, P-M1/0004 ».

et qui avaient besoin de soins particuliers ; leurs parents étant morts et ces orphelins ne sachant où aller.

C’est Mère Bruyère et les Sœurs de la Charité d’Ottawa, aussi nommées les Sœurs Grises d’Ottawa, qui les ont accueillis : d’abord, en les emmenant dans les baraques de fortune et, ensuite, à leur hôpital, jusqu’au moment où ils purent être adoptés par des familles de Bytown. Par des familles irlandaises, mais surtout canadiennes-françaises.

On oublie souvent l’accueil fait aux Irlandais et Irlandaises à Ottawa – un legs important – puisque les historiens se penchent souvent davantage sur l’histoire de Montréal et de Toronto.

Ottawa était la ville la plus importante de la Vallée de l’Outaouais et elle a joué un rôle central dans l’histoire des soins donnés aux immigrants de la Famine : plusieurs sont décédés ici, tandis que d’autres ont continué leur chemin vers l’intérieur de la province et ailleurs dans la Vallée de l’Outaouais.

Prise de vue finale d’une étendue d’eau. Logo de l’Ireland Park Foundation à l’écran. Musique celtique.