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(quelques phrases sont illisibles)

Journal.

S. De. V. P O’Neill et son épouse, J. Hanly J. Hanly
Roger Kennedy J. Fitzgerald Johnny McDonagh


Jeudi soir, 29 avril 1847
Nous sommes arrivés à Londres par le train
De Bristol et nous avons pris le Bark Birman
Sommes descendus ce soir à Gravesend
Hanly est malade

Vendredi, 30 avril
Soupé ce soir avec Stephen S. Rice
Hanly est encore malade

Samedi, 1er mai
Pris la mer

Mercredi, 9 juin
Le Cap Breton est en vue. Nous avons dépassé les côtes de Terre-Neuve le 3 juin.


Samedi, 12 juin 1847
À l’ouest de Gaspé
À environ à 250 milles de Québec
Très calme. De la brume dense et constante
Des bourrasques terribles et soudaines
Du nord – qui ont duré 5 minutes
Navire en grand
Danger.
Jeu de voiles.
On a repris graduellement.

Dimanche, 13 juin
On a pris un pilote à bord


À bord ce matin.
Le fleuve se rétrécit – vastes
Forêts, des montagnes jusqu’aux
aux berges, avec des rochers blancs et de la neige brillante
Entretemps : une foule
De bateaux amenant des cargaisons
De maïs de l’Europe.

Mercredi, 16 juin.
Arrivé à la Station de la quarantaine de Grosse-Île
vers 7 heures du matin. Retenus jusqu’au soir pour voir le médecin,


alors qu’il nous a inspectés et nous a dit qu’on était en santé
– près de 40 bateaux sont retenus ici – des villages de tentes blanches sont disposées sur la plage pour les malades.
Environ 150 décès quotidiens.
Un navire, le Sisters of Liverpool, est retenu ici.
Tous les passagers et les membres d’équipage ont contracté la fièvre.
Tout le monde, sauf le Capitaine et une fille, est mort.
Nous sommes retenus près du « Jessy »,
un bateau qui compte de nombreux malades.
Terribles visions que sont ces bateaux remplis
de malades qui débarquent ici,
pour ne jamais en revenir. Épouses séparées de leurs maris
et enfants séparés de leurs parents.
Apprendrons sûrement
dans une enquête ultérieure que les ressources manquaient aux agents
et que les soins étaient insuffisants.


Les soins médicaux sont mauvais.
Conduite exemplaire du clergé catholique

Jeudi, 17 juin
Remorqué par un vapeur arrivé à
Québec. Restera à bord jusqu’à samedi, et logera chez les
O’Connell’s, rue Champlain, pour 5 par jour
Bœuf et agneau 6 par livre –
La basse-ville et rues canadiennes
Malpropres, étroites, courbées.
Toutes sous les canons de la forteresse – immenses
escaliers dans la haute-ville
là où il y a des édifices de pierre et de bons magasins – trompant les Canadiens
Fortifications d’une grande stature
État exemplaire


Deux régiments insuffisants pour les armes
La population irlandaise concernée par l’Angleterre. Irlandais et
Canadiens ne s’aiment pas.
Deux compagnies de pompiers dont
L’enrôlement est volontaire. Pratiques
Occasionnelles. Exemptes d’autorités.
Protégeant les gens en cas de guerre
Pour les familles à l’intérieur des fortifications
La campagne autour de Québec est très pauvre
Pas de maïs. Paysages pittoresques.
Doux sol recouvert d’un gazon peu riche
Herbes pourvues occasionnellement de petites épinettes. C’est un bel endroit
D’une grande étendue


Les maisons canadiennes
Sont très propres – ils n’utilisent pas
De lits, mais couchent sur le sol durant l’été
Les chevaux canadiens sont petits
mais très robustes et les étalons sont calmes, généralement
Trotteurs rapides.
De bons pilotes.
Fait une plainte à Buchanan,
Capitaine Guthrie pour les erreurs dans les rations d’eau
Le Capitaine veut négocier. J’ai refusé, à moins d’être en présence
De Buchanan – accompagné par le Capitaine –
Lui ai fait payer 10£, que j’ai donné au Révérend


McMahon PP., pour les soins dédiés aux immigrants indigents. Révérend
l’a mentionné dans les journaux.
Les journaux disponibles – journaux anglais – Limerick Chronicles.
Écrit à ma mère, Mick, Stephen Aubrey – vu plusieurs
Personnes qui ont travaillé sous mes ordres, l’hiver dernier.
Tous embauchés pour environ 5 / par jour.
Très bons salaires pour charger les navires infectés.
8 à 10 / par jour.


Le prix des aliments est très élevé
– pas de travail l’hiver
Les gens partent pour
La campagne pour trouver du travail.
Au bureau de Buchanan.
Il parle de son plan qu’il a proposé
Au Gouverneur-Général pour la colonisation.
Le Gouvernement prendrait en charge les immigrants
La Capitale laisserait embarquer pour peu
Via les passages réguliers – aidés ainsi, leur donnerait
La balance du coût et des terres. Dit que 50£ serait assez pour un homme


Avec une épouse et trois enfants. Donnerait provisions pour 15 mois, des ustensiles, 50 acres de terre et des grains.
J’ai suggéré que la Capitale devrait, pour les émigrants,
Offrir aussi une contribution provenant des grands propriétaires et
Qu’au lieu de fournir des provisions et une grande terre, qu’une part de l’argent
Devrait être avancée par le gouvernement pour cultiver pendant quelques acres pendant un an auparavant & les maisons devraient être construites
Le long du chemin de fer de Halifax ou ailleurs. Offrant ainsi


Du travail tout de suite pour les travailleurs et
Leur donnant de la nourriture non pas dans leur garde-manger
Mais provenant de leurs propres terres et de l’ouvrage
Pour récolter leurs propres récoltes. Buchanan semblait
D’accord avec le projet sur chemin de fer de Halifax.
L’épouse de P. Neill est malade.


Jeudi, 24 juin 1847, 17h00
Partis de Québec sur le vapeur John Mann.
De magnifique bateaux à vapeur sur les rivières américaines.
Grand confort pour les passagers sur le pont.
Grande vitesse. Arrivés à Montréal à 6h00.
180 milles – Radeaux descendant le Fleuve
Munis de cabanes construites dessus
Plus d’agriculture à mesure que l’on monte le Fleuve
Avons pris deux chambres en banlieue de Québec pour
1£ par nuit par chambre pour une personne
À l’hôtel Daily. Présenté des lettres de recommandation à
Viger Descartiers.
Visites à McGill. Nourriture moins chère qu’à Québec
Plusieurs baraques de fortunes et dispensaires effrayants reçoivent
Les émigrants qui se meurent, partout en ville


L’épouse de Pat Neill est toujours malade
Les soins médicaux sont peu chers 2/
Soins médicaux attentionnés et respectables
Vêtements lavés – 60 à 70 chandails

Lundi, 28 juin
Avec Roger et Hanley
Visite des amis à Troy, État de New York.
Lac Champlain en bateau à vapeur, passant de
Burlington à Whitehall
(traversier à vapeur jusqu’à Laprairie et train jusqu’à Saint-Jean, difficile et lent)
Tarif de Saint-Jean ½ dollar jusqu’à Whitehall.
½ dollar de là jusqu’à Troy par le canal.
¼ dollar de Montréal à midi.


Arrivés à Whitehall à 6h00 et à Troy à 10h00
La basse partie du Lac Champlain est très bien
Et plein d’arbres – les côtes sont très basses
Et petites tiges des arbres et des broussailles
Couvertes d’eau – s’élargit en passant la frontière, à l’approche
De Burlington, Vermont, les plages deviennent plus dangereuses
& plus variées et belles îles de roches et de forêts. Burlington est
Une nouvelle ville en expansion.
Lacs étroits et sinueux et très pittoresques avant
D’arriver à Whitehall
Canal de Troy, une campagne riche en récoltes et cultures,
Aux vastes rapides peu profonds sur la rivière Husdon


Avant d’atteindre Troy, elle rejoint le canal Érié.
Trafic énorme.

Jeudi, 29 juin
Troy est très bien
Située sur la Hudson, qui la divise en deux – liée par
Un très long pont de bois – les Irlandais refusent de payer le tarif
Dans un pays libre. Une ville bien
Construite. Édifices publics et maisons blanches très propres. Rangées
De beaux arbres sur les deux côtés de la rue donnent de la belle ombre.
Nous sommes très bien accueillis.


À la maison de P. Burns. Confort extrême et très propre.
Toutes les maisons – aux horloges – diète admirable.
Gentillesse aux vieux et nouveaux immigrants, malgré la fièvre.
Entouré encore de mon peuple.
De bons vêtements, une apparaisse admirable – manières indépendantes,
affectueuses, respectueuses et gentilles.

Mercredi, 30 juin
Visite d’une usine de clous et de barres
À deux milles de Troy – énorme


Et ouvriers travaillant près de
Grands fours.
Ils travaillent en alternance, sans vêtements
À part une paire de culottes légères.
Odeurs de transpiration émanant
De leurs peaux bronzées.
Belles machineries (?) auxquelles une barre de fer
Retient l’ouverture de chacune,
Une suite de clous y sort comme du
Maïs sort des batteuses.


Jeudi, 1er juillet 1847
Visite d’une usine de papier. Retour par le canal à 23h00, nuit confortable
À bord du bateau sur le canal.

Vendredi, 2 juillet 1847
Whitehall – vendredi soir
Sur le Lac Champlain, J Hanly se plaint de frissonner – déjeuner
à Saint-Jean et arrivée à Montréal à midi samedi.
Déterminés à partir pour Toronto lundi.
L’homme propose, mais l’homme dispose.


Dimanche, 4 juillet
J. Hanly est malade – demandons pour un médecin
Qui déclare qu’il s’agit d’un rhume. Souhaitant
Qu’il soit capable de faire le voyage lundi.

Lundi, 5 juillet
Hanly ne vas pas mieux – encore pire le soir –
Maux de tête très importants et douleurs au cou et au dos.
Peur de la fièvre.

Mardi, 6 juillet
Laissé partir mon groupe pour Toronto
Je reste ici pour m’occuper du patient.
J’aide Roger en demande qu’il informe


Le reste en cas de fièvre, mais je ne
lui fais pas voir le patient – j’écris une codicille
À mon testament, adressé à Samuel (?) Gerrard,
Un vieux gentilhomme extrêmement gentil et intelligent.
Mercure de 100 degrés à l’ombre et de 125 au soleil.

Mercredi, 7 juillet
Hanly va mieux.
Le jour le plus chaud jusqu’à maintenant.
Mercure au soleil à midi qui atteint
135 degrés et qui continue de monter – pas d’air


Jeudi, 8 juillet
Hanly est presque guéri.
Lettre reçue de Mary Sue, mentionnant
Une bonne nouvelle. L’épouse de Mick a donné naissance à une fille
Et les deux vont bien.
Chaleur encore plus importante qu’hier.
Le thermomètre indique plus de 125 degrés à l’ombre.

Vendredi, 9 juillet
Hanly va mieux.
Rechute en soirée.

Samedi, 10 juillet
Hanly va mieux.
Écrit à Michael Mac.
Allons au cirque, Roger et moi en soirée.
Chaleur intense ici.


Dimanche, 11 juillet
Hanly est guéri.
Peter Bridgeman est arrivé hier.
Assistons à une messe à l’église Saint-Patrick.
Sermon de l’Évêque Phelan de Toronto qui
Attribue les malheurs de l’Irlande à
L’avarice terrible des grands propriétaires.
Chaleur … quelque peu atténuée par une petite brise.
Beaucoup de morts parmi les membres du clergé catholique.
Impossible de trouver des Sœurs.
Les Sœurs Grises ne savent
pas combien il y a de morts. 48 sont malades actuellement.
Les Sœurs peuvent quitter le couvent pour
Prendre soin des orphelins malades
de Québec et Montréal sur les bateaux à vapeur.
Plusieurs sont malades de la fièvre.


Plusieurs personnes qui ont vécu toute leur vie ici
Disent qu’ils n’ont jamais connu une telle chaleur.

Lundi, 12 juillet
Trouvons des endroits à Toronto pour trois – 15 dollars
Donné 2 dollars à Peter Bridgeman pour déplacement à Troy
8 dollars à Billy Havarashik
Et le reste à M. Jackson – 11 ½ dollars.


Stop à Lachine – longue plage forestière. Le chemin de fer
Avance. Le Canal de Beauharnois.
Admirable. Travail et machinerie.
Les vapeurs descendent les rapides.
Au Canal de Cornwall en soirée.
Plus grand et beau travail – je ne peux pas
Supporter la chaleur avec le veston de fourrure.
Dors sur le pont. Après, c’est Prescott.
Je m’accommode des rapides. Plusieurs
Îles boisées bien découpées.
On dirait une série de très beaux lacs, mais la
Vitesse du courant témoigne de la force de la rivière.
Petit chenal & lacs.
Mais les forêts


du côté américain sont plus belles, parce que moins cultivées
Peupliers de Lombardie, ormes pleureurs
Sous-bois qui semblent généralement dépourvus du bon bois
Qui semble avoir déjà été coupé
À moitié brûlé et défriché
De grandes tiges sont encore visibles
Donnant ainsi aux boisés l’apparence d’une terre désolée.
Tout nous parle en Amérique,
Un pays de forêts – les routes,
Ponts de bois


Les maisons aux longs toits pointus
Aux balcons en bardeaux
Chalets, etc.

Mais le bois pour faire le feu se trouve à Montréal
L’un des articles de la maisonnée le plus dispendieux

Mardi, 13 juillet

De Brockville à Kingston
C’est un archipel d’îles
Un parfait labyrinthe. Les plus grandes
Ont de grands arbres et les plus petites
Sont couvertes de broussailles et de petits pins
Débarqué sur l’une d’entre elles. Magnifique andromède.


Chenaux très étroits où
Les bateaux à vapeur ne peuvent presque pas passer
Et soudainement, ils s’élargissent comme des mers intérieures, pour se
Rétrécirent de nouveau
Végétation luxuriante et les mêmes les rochers les plus infertiles
Comptent sur des arbres – jardins d’arbres
Avons changé de bateaux à vapeur à Kingston
Nouvelles fortifications à Kingston
Très importantes, pour protéger le port
Immense foule
D’Allemands et d’Irlandais


Émigrants à bord des
Pires bateaux
La maladie court
Avons payé pour obtenir une cabine
Tarif pour Toronto est de 6$
Sommes passés par Cobourg et Port Hope
En soirée.

Mercredi, 14 juillet
Arrivés à Toronto à
11h00 et après, de longues recherches
Pour trouver Neil, avec succès.
Ils ont trouvé 2
Chambres non-meublées dans
Un quartier aéré pour


2 ½ $ par mois.
Magnifique cathédrale catholique en construction
En briques et aux portes en pierre, etc.

Jeudi, 15 juillet
J’ai demandé à parler à M. Hidder
Comm. de la Canada Co.


Les affaires d’argent classées
Le montant de 1 300£ pour se loger à London
A augmenté, avec les intérêts et les taux d’échange à 1 583£Cd.
J’ai pris 100£cd de ce montant
Envoyé une traite à M. S. Gerrard,
D’une valeur de 26£ - 20£, pour rembourser son
Prêt qu’il m’a fait & 6£ pour payer
L’armurier Boyce. Il était écrit
Sur la traite envoyée « lettre bancaire » &
Postée vendredi.


Vendredi, 16 juillet
Journée débutée avec
P. Neill, partant pour Bradford West Gwillimbury
Simcoe

D’éclatants et magnifiques papillons
Oiseau enveloppé de noir
Au cou et à la tête écarlate.
Le pays, de Toronto jusqu’à Holland Landing
Plus au nord, là où nous nous sommes arrêtés,
témoigne de grands développements.
Vous y avez des forêts sauvages – des arbres très hauts et à la grande circonférence, mais


Aux branches courtes et assez peu nombreuses
- Bosquets de belles ciguës et de sapins baumiers et
Un riche sous-bois touffu de ciguës et de cèdres – il y a parfois
Des ormes aussi gros et grands
Que les pins – cendre, noisettes, hêtres, érables à sucre,
Sumacs aux longues feuilles, couronnées de pointes fleuries
Le sous-bois a été défriché et les tiges de


Pins géants, maintenant morts et
Noircis – partout la même scène de désolation et de fumée
Grands arbres tombés au sol –
Mais de grandes cultures de maïs
Croissent parmi les troncs dénudés.
Plus loin, les arbres ont été coupés
Jusqu’à environ 3 pieds du sol et une terre luxuriante
Jonchent le sol parmi les billots empilés pour
En faire des clôtures & des cabanes – enfin, les
Fermes aux grandes cultures (toujours, cependant


Adossées aux éternelles forêts), où on y voit de grandes maisons
Blanchies & aux vergers prospères –
Le gouvernement construit
une grande route allant de Toronto jusqu’à Holland Landing – le
but des ingénieurs semble être qu’elle soit la plus directe
que possible, malgré les différences rencontrées sur les sols variés.
Les techniques semblent aussi bonnes que pour les chemins de fer d’Angleterre


C’est remarquable de constater
Qu’il n’y a pas plus 1/20 des ouvriers
Qui pourraient aider & qui y travaillent. Ce serait
Mieux et moins dispendieux d’y embaucher
Les pauvres immigrants que de les emmener
D’hôpitaux en hôpitaux.
Soupé à Holland Landing et marché jusqu’à Bradford, pendant
21 milles, parmi les nuages de moustiques. Arrivé


À 21h00. Dormi là-bas.

Samedi, 17 juillet
Parti à pied pour retrouver M. John Ross, Colonel
De la milice. Très difficile
De savoir où il habite. Un homme m’a parlé de l’endroit
Qui se trouve dans la forêt de pins adjacente. Pas de route
… ni de chemin. Je suis entré dans les bois et j’ai trouvé les pins


Y ai vu une petite cabane
Plus petite qu’un taudis irlandais
Une vieille femme malpropre, sans bas et sans chapeau
Lavait la porte.
Demandé à savoir où se trouvait la maison du Colonel Ross.
Elle m’a dit que j’y étais et qu’elle était sa femme.
Elle l’a demandé. Son fils aide un fermier voisin aujourd’hui.
Le colonel possède 200 acres ici et il en a
Défriché à peu près 30 – son épouse, son fils et lui
Ont été atteints de la fièvre – pas surprenant


Dans cette forêt de marécages, située
Près d’un grand marais et toujours couverte par
L’eau de la rivière Holland.
Je suis retourné à Bradford et j’ai marché jusqu’à Holland Landing. Entre ces deux
Endroits, la route sinueuse se trouve un chemin parmi la forêt
En traversant la rivière Holland (mot illisible) sur un long pont
D’un mille, fait de planches de bois. Il y a un sous-bois
Et des arbres morts et brûlés sur les deux côtés de la route.
Il n’y a pas d’endroit pour éviter les rayons brûlants du soleil, réfléchis
Par le sable très chaud de la route.


- pas une once d’air frais ne pénètre cette forêt, le
Sol est complètement couvert d’un lit d’épilobes rouges, de
Belles petites andromèdes roses – en route vers Holland Landing, en vacillant &
Me suis retrouvé à voire 3 ou 4 tasses du thé de Holland Landing, la meilleure
Boisson en temps chauds – de 14h à 18h – fortes pluies, tonnerre et éclairs.


À minuit, je suis arrivé à Toronto.
Fatigué mais en parfaite santé.
On peut comprendre l’état actuel de la route
En pensant que ça a pris 10 heures pour faire 32 milles,
Avec quatre chevaux.


Dimanche, 18 juillet
Messe.

Lundi, 19 juillet
J’ai écrit un texte décrivant le
Traitement réservé aux passagers
À bord des bateaux d’immigrants, suivi de
Suggestions diverses pour améliorer les choses.
Donné à Frank (?) Widder
Commissaire du Canada-Ouest qui l’a
Bien aimé et l’a bien accueilli. Bu du
Thé chez M. O’Brien – trouvé ensuite

Mardi, 20 juillet
Qu’il l’avait montré à John Marshall
De la Marshall Co.


Mercredi, 21 juillet
Toronto. Terrible orage,
Tonnerre et éclairs.
Gros incendie en ville.

Jeudi, 22 juillet
J’ai reçu avec grande joie
Une lettre de MM,
Envoyée le 27 juin, me promettant
De prendre la mer le 15 juillet.

Vendredi, 23 juillet
J’ai reçu une vieille lettre de MM,
Envoyée le 20 mai, via le bureau de l’immigration.
J’ai reçu une lettre de S. Gerrard


Me remerciant pour le remboursement de 26£ & me disant
Qu’il fallait investir à la Banque de Montréal.
Décidé à partir pour London, United Canada, lundi. Merci, mon Dieu.

Samedi, 24 juillet
Roger ne va pas bien. Demandé au
Médecin de venir ce soir. Il a dit
Qu’il a une attaque de la fièvre des lacs.
Peu probable que l’on parte lundi.
Avec tout ce que j’ai entendu depuis deux jours,
Il semble que Guelph serait mieux que London pour


Y séjourner temporairement. Plus sain,
Moins cher et plus facile d’accès…

Dimanche, 25 juillet
Ma fête. Ma seule
Joie fut d’écrire une longue lettre
À ma mère. La fièvre de Roger est grave.

Mardi, 27 juillet
Roger a passé une mauvaise nuit.
Décidément, en pire état.

Mercredi, 28 juillet
Roger a eu une bonne nuit
Et son pouls est meilleur
Moins fiévreux & plus reposé


Un riche fermier veut embaucher
Quelques personnes en colère.
Ils m’ont demandé ce que j’en pensais. Je leur ai dit
Que si je ne pouvais pas les embaucher une fois arrivés
À ma destination finale, ils devraient trouver un emploi temporaire.
Que s’ils le faisaient & que je pourrais plus tard les embaucher,
Je le ferais avec joie –
Ce n’est vraiment pas certain si je pourrais trouver une terre
Pour les employer cette année – mais je leur ai dit qu’ils devaient
Décider ce qu’il était le mieux pour eux, quant à l’offre du fermier.
Ils l’ont refusée.


Jeudi, 29 juillet
Roger a eu une nuit assez bonne
Mais il est très faible. J’ai été obligé
De lui donner un verre de porto à toutes
Les quatre heures. Il semble plus fort aujourd’hui, mais
La fièvre est encore très forte.

Vendredi, 30 juillet
Je suis resté avec Roger toute la nuit en
Lui donnant du vin ou du bouillon à toutes les
Deux heures. Il est décidément mieux ce matin et
La fièvre a diminué.

Samedi, 31 juillet
Roger est exceptionnellement faible.
J’ai demandé à aller chercher un prêtre, qui
Lui a donné les derniers sacrements, après sa confession.
En soirée, il semblait


Être un peu mieux – il semble plus fort
Et ses idées sont claires

Dimanche, 1er août
Messe. Roger
A passé une bonne nuit et il va mieux aujourd’hui –
Il tousse beaucoup et son manque de souffle est due,
Selon Herrick, à la congestion de ses poumons, résultat
De sa faiblesse et non de la maladie.

Lundi, 2 août
Le médecin dit que Roger va bien mieux
Aujourd’hui – la fièvre s’en va – je suis resté encore
Avec lui toute la nuit en lisant Amelia. Aujourd’hui et
Hier, il a fait très chaud et sa fièvre a remonté pendant le jour
Son pouls est à 100.


Mardi, 3 août
Roger a passé une bonne nuit et son pouls ce matin
Est à 90. Moins de fièvre pendant le jour. J. Hanly est malade des intestins.

Mercredi, 4 août
Roger a passé une nuit moins bonne, mais
Son pouls et sa forme s’améliorent aujourd’hui. Hanly est
Encore mal & très fiévreux ce soir.
Son pouls est à 160. J’ai écrit à M. Allison. Envoyé 4 dollars à W. Hunt.
Le médecin est venu et il est satisfait de la santé de Roger.
Il dit que J. H. doit savoir que la fièvre peut baisser – je lui ai demandé
Une demi-once d’huile de castor & 35 gouttes de laudanum


Jeudi, 5 août
Roger va beaucoup mieux.
Hanly a eu la diarrhée
Toute la nuit.

Vendredi, 6 août
Je suis allé à la messe à 7h00.
Roger se porte mieux. Hanly va
Un peu mieux. J’ai terminé l’histoire de Tom Jones.
L’humour de Fielding est tellement meilleur
Que celui de Sterne! Pour l’un, c’est naturel ;
Pour l’autre, ça semble être du travail et feint.

Samedi, 7 août
Je suis allé à la messe matinale. Roger se
Porte de mieux en mieux. Hanly va mieux. J’ai
Attendu toute la journée impatiemment
l’arrivée du courrier de l’Angleterre. J’espère y


Trouver une lettre de Mick qui
M’annoncera son départ prochain
Le courrier est arrivé tard ce soir. Hélas, pas de lettre.

Dimanche, 8 août
Messe du matin. Les invalides se portent mieux.

Lundi, 9 août
Messe du matin. Roger est en train de guérir.
La santé de Hanly ne change pas. Je suis allé voir
Celui qui apporte la viande au bureau de l’immigration
Qui pourrait en prendre 12. C’est 8£ pour aller à New London, pour
5 personnes et les bagages.

Mardi, 10 août
Messe matinale. Hanly va mieux. Roger va très bien.


Mercredi, 11 août
Messe matinale. Les invalides vont mieux.

Jeudi, 12 août
Messe matinale, les patients vont mieux, mais
Hanly a eu une petite rechute de dysenterie. Payé le
Médecin Henrick 10$, en plus du 2$ payé auparavant

Vendredi, 13 août
Messe matinale. Hanly va mieux aujourd’hui.
Reçu une lettre de John Burns me disant qu’il avait
Reçu une lettre de Mick, datée du 12 juillet

Samedi, 14 août
Messe matinale. Les patients vont mieux.
Mais Roger est encore très faible.


Dimanche, 15 août
Messe matinale. Les patients vont mieux. Très chaud.

Lundi, 16 août
Messe matinale. Les patients vont mieux. Discussion
avec M. Wilder – il m’a donné
Un chèque à London de 100£… Lui ai demandé ce qu’il
Pensait des perspectives sur l’immigration et M. Marshall…
London. Donné une souscription de 5£ pour le fonds d’aide aux
Veuves et aux orphelins immigrants. Très chaud.

Mardi, 17 août
Grand tonnerre et éclairs. Première journée pluvieuse
Depuis notre arrivée au Canada.
Messe matinale.

Mercredi, 18 août
Roger est encore très faible, mais sa condition s’améliore.
Ne peut pas encore se déplacer.


Jeudi, 19 août 1847
Messe matinale. Roger prend de la force.
Hanly est pratiquement bien.

Vendredi, 20 août
Pas de messe matinale. Longue marche dans la région.

Samedi, 21 août
Hanly va très bien.
Pas de messe matinale. Le prêtre est malade.
Suis allé marcher, passé le pont Dan. La terre y est
Plus fertile, mais basse et humide, propice à la fièvre.

Dimanche, 22 août
Messe matinale.

Lundi, 23 août
Pas de messe matinale. Donné une souscription
De 4$ à M. Emley pour l’orgue de la cathédrale de Toronto.

Mardi, 24 août
Pas de messe matinale. Tout le clergé est malade,
sauf l’Évêque qui va à l’hôpital et aux baraques de fortune des immigrants.
10 morts hier à l’hôpital.
J’ai hâte de recevoir le courrier de l’Angleterre. Elle est arrivée. Hélas! Hélas!
Pas de lettres de Shakespeare.

Mercredi, 25 août
Pas de messe matinale.
Hélas, hélas, hélas, pas de lettres. Shakespeare.

Jeudi, 26 août
Écrit à Vere. Je veux des journaux +
Des lettres, à être envoyées


Aux soins de E. McElderry, Toronto.

Vendredi, 27 août
Pas de messe matinale. Hélas, pas reçu de lettres.
Mme Pinder est arrivée après être quitté sa maison
Le 15 juin. Lui ai donné 2 dollars & une lettre pour McEldery,
lui demandant de lui donner du travail pour ses deux petits enfants.

Samedi, 28 août
Pas de messe matinale.
Hélas! Pas de lettres. Shakespeare.

Dimanche, 29 août
Pas de messe matinale.

Lundi, 30 août
Messe matinale. Pas de lettres reçues, pas de lettres.

Mardi, 31 août
Messe matinale. Pas de lettres reçues, pas de lettres.
Roger se plaint de maux de ventre.
J’ai décidé de partir pour Troy demain.


Mercredi, 1er septembre
(notes sur des remboursements de dettes)
Messe matinale. Roger se plaint davantage et est
Menacé de dysenterie. J’ai demandé au médecin Henrick de venir.
Je ne pense pas que Roger est assez en forme pour que je le laisse.
Hélas, hélas, hélas, pas de lettres.
Tommy a trouvé 3$ dans la rue, qu’il m’a apporté.
J’ai placé une annonce. Propriétaire demande & reçoit.
Shakespeare.


Jeudi, 2 septembre
Messe matinale. Roger va beaucoup mieux.
À bord d’un bateau à vapeur américain à 11h30.
Pour Rochester, USA… pour Troy.
Mon but premier est de voir la lettre que Mick a
Envoyée à M. John Burns, espérant que ça me donnera
Une idée du temps à prendre pour sa traversée.
Tarif de cabine est de3 ½ $. Entrepont 2$.
Arrêt au port de Windsor.
Charmant tour.
Bond Head. Port Hope. Coburg.
Le capitaine m’a dit qu’un groupe de
13 ingénieurs sont venus pour voir la valeur
Des terres voisines du canal du gouvernement
Près de Peterboro. Une semaine après, le groupe


Est revenu. L’officier-en-chef gravement malade,
Deux cadavres et deux déjà enterrés. Ce canal
Est créé par les inondations et non pas par l’excavation.

Vendredi, 3 septembre
Nous nous sommes arrêtés à la rivière (?) à 16h00,
Près de chutes magnifiques.
L’agent des douanes à 15h30 et à Rochester à 17h00 (un mille et demi
Via l’omnibus – shilling York).
J’ai mangé un déjeuner table d’hôte gargantuesque.
Pour l’instant, je trouve que les Américains sont les gens les
Plus affamés, les plus sales, les plus malhonnêtes
Ainsi que le peuple le plus méchant que je n’ai jamais vu. Ils sont si


Consacrés à l’idée de devenir riches qu’ils n’ont aucun temps
Pour afficher des valeurs comme la courtoisie et la décence.
Ils clament “O my ducats” ! sans dire « “O my daughter”! »
Ils semblent ne se préoccuper que d’eux-mêmes, sans
Prendre soin de leurs voisins. Leur
Malhonnêteté est audacieuse parce qu’ils n’essaient
Même pas de la dissimuler ; et quand ils abusent de vous, ils n’essaient
Même pas de le faire en étant gentils. Fiers de leur pays (parce qu’il leur appartient),
Ils sont fiers de leurs pires vices. On rend hommage au plus grand des fanfarons comme s’il était le plus gentil.


Ils s’habillent de façon exagérée, grossière et sans goût ;
Comme un chien courant après un os, s’ils vous croisent des yeux
Ils se pavanent ; ils vous dévisagent avec leurs yeux affamés, mais ils font semblant
Que vous ne comptez pas pour eux ; ils combinent le style du vendeur juif avec
le plus fripon des joueurs de roulette – ils ne méritent même pas
de félicitations pour leur audace commerciale, parce que cela ne dépend
jamais de la plus noble des qualités que Dieu nous a données, la langue, puisqu’ils
s’en servent pour se vanter, pour ridiculiser ou pour mentir.
O Mick, Mick, quand pourrai-je


Voir enfin ton doux et honnête visage ?
Quand pourrai-je encore entendre
ta tendre, modeste, mais ferme voix?
Parti pour Rochester par train à 11h00. Tarif jusqu’à Troy 9 1/2
Chemins de fer lents et difficiles. Descendu du train.
Splendide forêt sauvage et confortable suite de wagons.
Distance avant d’arriver à Troy est de 250 miles.

Samedi, 4 septembre
Arrivé à Troy à 7h00.
Accueil chaleureux de tous les amis qui y sont.

Dimanche, 5 septembre
Messe matinale avec John Burns.
Longue visite à Mme Howard. Chaleur étouffante.
Ai donné 4$ à John Burns.

Lundi, 6 septembre
Une note reçue de Pat Neill aujourd’hui.
J’ai une reçu une lettre de la maison à Toronto.
J’ai repris le voyage de retour à 19h00
Par train – 6 milles à l’extérieur de Troy.
On a écrasé une vache. Les moteurs ont brisé –


On aurait pu tomber dans un affreux précipice (situé à deux pieds des rails) &
(illisible) ; Merci mon Dieu, un autre moteur est arrivé – nous sommes
Repartis pour Schenectady à 23h00. Le train venant de l’Ouest pour Albany
Étant parti depuis longtemps, je suis resté là-bas, dans une chambre misérable
D’une petite auberge, que j’ai tout de même préféré à une chambre dans
Le grand Hôtel, car j’y serais resté avec 4 Yankees.


Mardi, 7 septembre
Pris le train à 8h30. Voyage exécrablement long et difficile.

Mercredi, 8 septembre
Arrivé à Rochester à 7h30. Repris le bateau à vapeur « America » à 9h00.
Rendu à Coburg à 16h.
Terrible orage dans lequel nous semblions engouffrés.
Énormes nuages qui ressemblaient à du feu. Arrivé à
Toronto au milieu de la nuit.

Jeudi, 9 septembre
Dieu merci, j’ai enfin reçu de
Belles lettres. Ma mère va bien & tout le monde
Est à la maison. Sa lettre


Est datée du 26 juillet.
Reçu une autre lettre de mon cher Mick, datée du 4 août, dans laquelle
Il dit qu’il s’embarquera dans le navire « Anne of Limerick » le 7 août.
Puisse Dieu faire en sorte qu’il fasse un heureux voyage –
J’ai vu Roger qui s’est presqu’entièrement rétabli,
Mais John est encore malade depuis dimanche, d’une attaque (?).
J’écris à ma mère puisque le courrier pour l’Angleterre part demain,
(?) j’écris aussi à John Burns.
Sans m’y attendre, j’ai reçu une longue lettre de Mary Suey
Et de ma mère datée du 15 août,


Mentionnant que Mick et Stephen ont pris la mer le lundi
9 août, sur le « Anne ».

Vendredi, 10 septembre
John Hanly a eu une mauvaise nuit, beaucoup de fièvre.
Je crois que son attaque en est une sérieuse.
Le médecin a dit qu’il avait la fièvre de la bile.
Roger sort de la maison pour la première fois.

Samedi, 11 septembre
Pas de messe matinale aujourd’hui, ni hier.
John Hanly a eu une nuit plus calme et
Il était moins fiévreux ce matin.
Pay M. Callaghan 5$ en tout pour


Le loyer du 8 septembre, qui est de 2 ½ (devises illisibles) par mois.
Payé Mme Gogarty 5$ en tout pour le bois de chauffage, le nettoyage, la couture.

Dimanche 12 septembre
35e jour.
Messe. J. H. a passé une nuit tranquille & semble plus en forme aujourd’hui.

Lundi, 13 septembre
36e jour.
Messe matinale. J. H. a passé une très mauvaise nuit.
La fièvre a diminué ce matin, son pouls est à 90, mais
Il est de plus en plus faible et maigre.
J’ai laissé ¼ de dollar à M. J. Fitzg. & un autre dollar
(illisible) pour P. Neill et que Mme Pinder (illisible) avant la fin de la journée.
Le médecin est venu & il dit que la fièvre est probablement celle de la typhoïde. Il lui a prescrit


(mots sortis du contexte : Toits en pente, pignons, galeries, orme pleureur)
Du brandy faible + et de l’eau à toutes les deux heures – Ai donné à Pat Neill un acompte de 50$
Payé William, conducteur, un acompte de 12$.
Envois pour Neill & son épouse. Hanly et Roger partent pour London, Canada-Ouest
Partis vers midi.
Le médecin est revenu.

Mardi, 14 septembre
37e jour.
Messe du matin. Hanly va mieux, je suis resté
Éveillé à ses côtés presque toute la nuit – pendant la journée,
Le diagnostic de la typhoïde semblait se confirmer – diarrhée – selon
Les instructions du médecin, je lui ai donné 5 grammes
de soupe & des pilules d’opium à 18h00.
Regardé le quai.
Écrit à P. Neill un rapport sur la santé de H.


Mercredi, 15 septembre
38e jour.
Messe matinale. Compassion & communion.
Hanly a passé une meilleure nuit. J. R.
Et moi avons été avec lui toute la nuit.
La journée s’est mieux déroulée.
Regardé le quai. Lui ai donné les pilules d’opium
Encore cette nuit. Shakespeare.

Jeudi, 16 septembre
39e jour.
Messe matinale. Hanly a décidément eu une
Plus belle nuit. Regardé le quai.
McElderry me dit qu’il suggère de construire un édifice
Permanent en briques, au lieu des baraques. Aussi,


l’an prochain, il y aura de la compétition pour les bateaux à vapeur; en
conséquence, les tarifs seront moins élevés et les bateaux moins bondés.
Il a avoué que le gouvernement est sous le contrôle d’une seule personne quant à la circulation sur les rivières. Je lui demandé la raison pour laquelle le gouvernement n’avait pas subventionné lui-même des bateaux à vapeur pour les émigrants.
Il m’a dit que si ce n’avait été de la peur de la contagion, le marché du travail aurait
Absorbé le double de la main-d’œuvre immigrante, cette année.


Vendredi, 17 septembre
40e jour.
Messe matinale. Regardé le quai.
J.H. a passé une nuit assez tranquille. La fièvre s’en va.
Pouls à 95.

Samedi, 18 septembre
41e jour.
Messe matinale. Hanly a eu une mauvaise nuit. Beaucoup de problème avec une toux violente et son pouls à 100 l’ont fait transpirer toute la nuit. Ça s’est amélioré pendant la journée.
Regardé le quai. Mc Elderry me dit que les fermiers du coin amassent des dons pour renvoyer les immigrants à Toronto.


Dimanche, 19 septembre
Messe matinale. J. H. a passé une bonne nuit et il
Va mieux ce matin. Écrit à
Buchanan pour m’enquérir sur le bateau Anne.
Quelques passagers sont arrivés via le Jane Black
Et ils seraient partis le 7 août.

Lundi, 20 septembre
43e jour. La fièvre est presque disparue.
Messe matinale. J. H. va beaucoup mieux.
Je me suis entendu avec Callaghan pour d’autres loyers
Au tarif de 3$ par mois.
J’ai donné un dollar à Mme Pinder. J’ai été informé
Par l’un des passagers du Jane Black que le bateau Anne l’a dépassée à Kilrush.
Lettre reçue de P. Neill, grâce au retour
par train de William, disant qu’il est bien arrivé.


Payé William un compte de 5£.10.
Shakespeare.

Mardi, 21 septembre
44e jour.
Messe matinale. J. H. va beaucoup mieux.
J’ai acheté un (?) manteau pour une petite famille et un chapeau
Pour moi. Shakespeare.

Mercredi, 22 septembre
45e jour.
Messe matinale. Payé le médecin Henrick pour
Les soins prodigués à H. 10$ sont dus à
Dobler (?) pour le lait aujourd’hui. Je lui ai donné 2.4$.
Shakespeare.

Jeudi, 23 septembre
46e jour.
Messe matinale. J. H. va mieux…


Vendredi, 24 septembre
47e jour.
Messe matinale. Encaissé le chèque de Widder
À la Banque du Haut Canada. 100£.

Samedi, 26 septembre
48e jour.
Messe matinale. Hanly en train de guérir.

Dimanche, 26 septembre
49e jour.
Messe matinale. J. H. ne va pas très bien. Une petite rechute de dysenterie durant la nuit. Le temps est devenu très frais depuis les deux dernières semaines. Je m’inquiète après entendu dire que Buchanan est très malade de la fièvre à Québec. Aussi, l’Évêque Power a contracté la fièvre ici. Courrier de l’Angleterre ce soir. Un très gros orage


Avec tonnerre et éclairs toute la nuit. Je n’ai jamais vu pareille tempête. Les éclairs découpés circulaient du ciel à la terre à chacune des minutes, illuminant le ciel d’un éclat rouge ; la façon dont les éclairs descendent du ciel à la terre, de toutes les couleurs, parfois jaunes dorés, parfois violets, parfois bleus ou pourpres, parfois intensément vermillons ; et le tonnerre en simultané avec les éclairs, retentissant, s’écrasant en faisant trembler toute la ville, de son danger métallique, et parfois


Résonnant d’une simple explosion, à plus grande distance. Comme des coups retentissants d’une énorme pièce d’artillerie. Juste le son de la pluie était effrayant, déconcertant.

Lundi, 27 septembre
50e jour.
Messe matinale. Une belle journée chaude. J. H. est sorti marcher.
J’ai fait une longue marche dans les buissons et j’ai été surpris, en soirée,
Par un orage violent, et pluie diluvienne. Lobélies bleues et des cinéraires sauvages.

Mardi, 28 septembre
51e jour.
Je ne suis pas allé à la messe, par crainte de
La dysenterie – j’ai pris (illisbile) & pilule d’opium.
Orage et grands cercles d’éclair.
O mes frères, quand pourrais-je vous voir de nouveau.
O Michael, mon frère adopté.


Le bateau de Kingston n’est pas arrivé avant 22h00. Hélas, pas de frères.

Mercredi, 29 septembre
52e jour.
Messe matinale. L’Évêque Power est très malade du typhus. Le bateau de Kingston est arrivé à 14h. Pas de nouvelles de mes chers frères. Donné 25$ à John Hanly et J. Fitzgerald pour leur voyage.

Jeudi, 20 septembre
Messe matinale. Personne d’autres n’étant disponibles, j’ai dû faire le clerc. John Hanly et John Fitzgerald partis à 8h00 par bateau à vapeur, pour London via Hamilton. Le tarif pour Hamilton est de 3/9 chacun.


Le bateau de Kingston est arrivé à 15h00.
Hélas, aucune nouvelle de mes chers frères.
Au bureau de poste ce soir pour aller chercher une lettre de Québec, datée
Du 23 août. Tout va bien à la maison.
J’ai été immensément soulagé d’apprendre,
par une lettre reçue du bureau de l’immigration de Québec,
que le « Anne » est arrivé.

Vendredi, 1er octobre
54e jour.
Messe matinale. Le révérend Michael Power, DD, Évêque catholique de Toronto est mort ce matin.
C’était un humble Chrétien, un homme généreux et noble, gentil et charitable dans ce qu’il y a de plus vrai. En montrant l’exemple, par son esprit de justice, par l’exécution assidue des lourdes tâches qui lui étaient confiées et par sa discipline inébranlable,


il avait réussi à organiser un diocèse laissé auparavant à l’abandon. À l’heure où plusieurs membres du clergé tombaient malades, il a tenu à visiter le lit de tous les immigrants malades et mourants, et sa mort, selon la volonté de la Providence, est attribuable à son noble dévouement. Il n’a pas pensé à lui en premier, mais Dieu l’a empêché de vivre plus longtemps sur cette terre. Il ne faisait pas de politique partisane et n’était pas sectaire dans la religion. Il était trop intelligent pour devenir un bigot et trop sage pour faire dans la partisannerie. Il était ainsi respecté et aimé par les hommes de toutes confessions et de tous partis politiques. Puisse Dieu apporter miséricorde à son âme. »


Le bateau de Kingston est arrivé à 16h00.
Mes chers frères n’étaient pas à bord.


Samedi, 2 octobre
55e jour.
Messe matinale. J’ai reçu 2 lettres de J. Hanly et de J. Fitzgerald. Ils sont arrivés à London à 10h00 vendredi. Sains et saufs.
Bonheur de bonheur ! À 16h00, mes chers Michael et Stephen, avec la petite Catharine Biddy et le bébé sont arrivés sains et saufs. Je remercie humblement Dieu pour cela.
Ils m’ont apporté des lettres de ma chère maman, d’Ellen et Aubrey, rédigées depuis assez longtemps et de nombreux petits cadeaux et des gages d’amour. Oh, ils ne peuvent pas ne pas savoir


que mon cœur, embrasé du même amour, est heureux de les recevoir. Un des cadeaux les plus précieux fut « Mary Tudor » de mon cher père.

Dimanche, 3 octobre
Messe avec mes chers frères.

Lundi, 4 octobre
Acheté quelques vêtements d’hiver pour Mick & Stephen

Mardi, 5 octobre
Partis de Toronto à 8h00 avec Mick, Stephen, Biddy & bébé, Petit John et Mary Griffin, ainsi que Catharine, via le vapeur de Hamilton. Tarif de 3/9 chacun. Arrivés à Hamilton vers midi.


Partis d’Hamilton à 18h30. Tarif de 21 chacun.
Avant de partir de Toronto, j’ai donné 3$ à Callaghan pour le loyer et j’ai donné 5$ à Mme Fogarty.

Mercredi, 6 octobre
Atteints London vers midi. Tout y était très calme. Je suis bien content de mon chalet, qui inclut un parloir, une cuisine, un cellier, 4 bonnes pièces pour le thé, un jardin, une grange, tout pour 12£.10 pour 6 mois.

Jeudi, 7 octobre
Acheté quelques meubles. Excellent français.


Chaises à 15/. Grande table pour le parloir, en noyer pour 1£.10.0.
Le temps est pluvieux et sombre.
La terre est élevée, sur une surface plane. La rivière divise la terre du boisé; la ville semble montrer tous les défauts de la jeunesse, mais aussi une volonté évidente de s’améliorer.

Vendredi, 8 octobre
Trouvé un poêle à cuisson pour lequel j’ai payé 22$.

Samedi, 9 octobre
J’ai écrit à ma mère, Vere et aussi à Mary Sue.

Dimanche, 10 octobre
Messe matinale avec mes chers frères.
Souper avec M. Dagg.


Lundi, 11 octobre
Lettres envoyées à la maison. Le prêtre est venu me voir.

Mardi, 12 octobre
Acheté une poney jument.

Mercredi, 13 octobre
Je suis allé chasser. Une longue expédition dans les buissons – tiré seulement sur une couple d’écureuils noirs et nous en ferons une tarte.
À mon retour, la petite Catharine était malade.
Très fiévreuse. M. Goring veut me voir.

Jeudi, 14 octobre
Payé 65$ pour le poney. De la neige au sol. La fièvre de Catharine est moins pire.
Le médecin Goring est venu.

Vendredi, 15 octobre
Encore de la neige, mais doux. Me suis assis avec (illisible).


Samedi, 16 octobre
Acheté 24 boisseaux d’avoine pour 10s = 4$
Mon cher frère Mick a de la fièvre et est assez indisposé. Puisse Dieu protéger et garder de l’un de ces grands hommes qui a respiré l’air de ce monde – l’un de ceux dont mon destin est inséparablement lié.
Le médecin dit qu’il a la maladie de la fièvre de l’immigrant.

Dimanche, 17 octobre
Cher Michael est un peu mieux aujourd’hui, mais décidément fiévreux. La fièvre de la petite Catharine était très élevée aujourd’hui. J’ai lu des prières à l’église Saint-Thomas.

Lundi, 18 octobre
L’état des patients n’a pas changé. J’ai acheté une belle vache et un beau veau pour 15$ 3.0.0£


Mardi, 19 octobre 1847
Les patients vont mieux (notes de paiements pour de la farine).

Mercredi, 20 octobre
Suis resté debout toute la nuit avec Michael, qui ne va pas mieux aujourd’hui. J’ai encore plus peur pour Catharine. Elle est entrée dans une sorte de torpeur ce soir. J’ai demandé au médecin de venir qui pense qu’elle court un danger imminent. J’ai demandé au prêtre de venir. Il est venu rapidement et l’a trouvée très sensible.

Jeudi, 21 octobre
Mick est dans le même état qu’hier. Le médecin est satisfait de sa condition. Catharine est clairement plus faible même si sa tête et revenue et qu’on lui a mis des pansements de moutarde sur le ventre. Le médecin lui prescrit (illisible) et du bouillon. Suis resté éveillé toute la nuit.


Vendredi, 22 octobre
Pouls est à 120. La condition de Catharine est plus satisfaisante aujourd’hui.
Il n’y a pas d’améliorations pour Mick, mais le médecin ne prévoit pas le pire. Pouls à 110, sa peau est chaude et sa mémoire est affaiblie. Éveillé avec lui toute la nuit.

Samedi, 23 octobre
Catharine va mieux. Mick est nerveux et abattu & et tousse beaucoup, avec crachat de sang (?). Néanmoins, le médecin ne croit pas que son état s’est empiré. Première réunion en vue de commencer les travaux du Western railway, par le Colonel Talbot. Debout toute la nuit.

Dimanche, 24 octobre
Messe. Catharine va mieux. Mick a eu une bonne nuit, mais il est moins bien aujourd’hui, car il ressent des douleurs incessantes et étouffantes. Je suis resté debout toute la nuit avec Mick qui a fait beaucoup de fièvre


Tout en transpirant un peu.

Lundi, 25 octobre
Mick allait décidément plus mal aujourd’hui.
Pouls à 116. Sa peau était très chaude et sèche – plus de torpeur. Il a eu une nuit misérable.

Mardi, 26 octobre
Le prêtre est venu voir Mick dans la matinée, et il s’est mieux porté tout de suite après. Pouls qui est passé de 116 à 104 en deux heures & et ses idées se sont grandement éclaircies. Le médecin déclare que la crise est passée et le considère hors de danger. Il a prescrit du vin et d’autres stimulants. Je remercie Dieu de sa grande miséricorde. Je


N'ai pas besoin de connaître mon propre destin ; en autant que la vie de mon frère soit épargnée. Debout toute la nuit.

Mercredi, 27 octobre
La condition de Mick a continué de s’améliorer durant toute la journée. Pouls à 100. Il a passé une nuit tranquille

Jeudi, 28 octobre
Les patients sont mieux. Les traitements de stimulants, donnés à chaque heure, continuent d’être prodigués.

Vendredi, 29 octobre
Les patients vont mieux.

Samedi, 30 octobre
Les patients sont en train de guérir rapidement. Le pouls de Mick était stable, à 70.


Dimanche, 31 octobre 1847
Messe. Les deux patients vont très bien.
Pat Neill, J. Hanly & J. Fitzgerald sont allés travailler sur les rails, ce vendredi, et Roger a commencé le même travail, samedi, pour 3/? par jour.
Je leur ai dit que je m’attendais à ce qu’ils me donnent 1 dollar chacun, par semaine, pour payer les dépenses de la maison, ce qu’ils ont trouvé bien raisonnable.

1er novembre
Les patients guérissent. J’ai invité


Le prêtre à lancer une demande de souscriptions pour construire une nouvelle église, puisque celle qui existe actuellement ne répond plus aux besoins et est scandaleusement dégoûtante. J’ai donné 10$ et chacun de mes hommes ont offert 1$.

Mardi, 2 novembre
La condition des parents s’améliore. L’épouse de Michael est tombée malade et le médecin craint que ce ne soit la fièvre. Mais son état s’est amélioré en soirée.

Mercredi, 3 novembre
L’épouse de Michael va assez bien. Le temps est très chaud. L’été des Indiens. Les fenêtres sont restées ouvertes toute la nuit. Le thermomètre indiquait 70 degrés à l’ombre. Michael s’est levé et est retourné dans sa chambre.
Accepté de payer Mary Griffin 4$ par mois.


Le prix à payer pour les dix premiers milles du chemin de fer London-Windsor sera de 35,000$ par mille.

Jeudi, 4 novembre
Mes patients vont très bien.

Vendredi, 5 novembre
J’ai payé le montant complet que je devais au médecin pour ses soins et ses médicaments. 30$. Je suis content de son travail et pour sa présence. Il m’a informé à l’effet que la Commission de la Santé à été fermée, ici, par le gouvernement et qu’aucun nouveau cas ne peut être admis à l’hôpital.


(tarif de paiement) 5$ pour pouvoir être admis à l’hôpital. Le pauvre Dr. Lee est mort du typhus la semaine passée.

Samedi, 6 novembre
M. O’Dwyer et moi avons conduit jusqu’à Saint-Thomas. Le relief de la région est plat, les sols sont pauvres & non-irrigués & peu habitée. Saint-Thomas attend à être colonisé. Capital Inn. Une belle soirée. M. O’Dwyer m’a raconté la dispute qu’il a eue avec l’Évêque catholique Power qui semble l’avoir traité de haut et de manière impolie. Il lui a interdit


D’accepter un salaire de 30$ offert par le gouvernement, afin qu’il puisse aller à l’hôpital militaire. O’Dwyer a laissé l’argent s’accumuler aux mains du caissier et quelqu’un d’autre l’a réclamé. Il m’a demandé quelle est l’utilité de ces évêques – ce sont seulement que des tyrans – on peut très bien faire le travail dans le diocèse sans eux. J’ai entendu presque la même chose et les mêmes sentiments au sein du clergé irlandais. J’ai été consterné d’apprendre le décès du pauvre Mc Elderry, ayant contracté la fièvre à Toronto.


Oreglau (?), dans sa lettre écrite à Gregory Thaummaterys (?), emprunta aux philosophes païens tout ce qui tend à rendre gloire à Dieu, comme les Juifs ont fait en pillant les Égyptiens de leur temple.

« La méthode était d’instruire d’abord
Ceux qui venaient l’écouter de ce qu’il y
Avait de bon dans la philosophie païenne
Afin de les conduire par degrés à la connaissance du Christianisme »
Vt. Saint-Clément Alex.
Dect, p. 75.

« Pour le leur faire aimer et leur inspirer
Le désir de l’embrasser, il insistait sur
Certains points de morale que découvrent
Les lumières naturelles, et qui se trouvent
Semés dans les écrits des philosophes. »


Dimanche, 7 novembre
Messe à Saint-Thomas.
Discorde entre le clergé et les ouailles à propos du non-paiement des sommes dues. Une réunion a eu lieu après la messe durant laquelle il a été convenu que les sommes à récolter par le clergé devaient être versés à des fiduciaires qui évalueront individuellement l’état des choses. Les bancs seront ouverts et la location des bancs sera abandonnée comme pratique. On souhaite que le prêtre ne parle plus jamais d’argent dans son sermon à l’autel. Tout va bien.


Une phrase de marins américains
Payer sa dette avec la voile principale

Lundi, 8 novembre
Retour à London. Tout a bien été. Dieu merci.

Mardi, 9 novembre
Confession du pardon. Le jubilée commence.

Mercredi, 10 novembre
Confession du pardon. Acheté ½ tonne de foin. 3$

Jeudi, 11 novembre
L’été des Indiens tire à sa fin et la température est descendue de 70 à l’ombre jusqu’en-dessous de zéro. Les gens habitués à ce climat semblent ne jamais avoir le rhume – même pas une toux. Lettres reçues de ma mère, d’Aubrey et de Willy de Callas, datées respectivement du 13 septembre, du 27 septembre + du 9 juillet. Mick est sorti marcher. Tout va bien à la maison.


Vendredi, 12 novembre
D’autres lettres reçues de la maison. Du 12 octobre. Reçu également le rapport du Comité de l’immigration. Très froid. Température plus chaude de nouveau.

Samedi, 13 novembre
M. O’Dwyer a écouté mes conseils et a publiquement renoncé à construire sa maison en dédiant les fonds déjà souscrits pour la construction de la nouvelle église.

Dimanche, 14 novembre
Messe. J’ai écrit une longue lettre à ma mère lui décrivant les conditions morales et physiques du Canada.

Lundi, 15 novembre
Lettres envoyées à maman, Mary Suey, et à M. Foley.

Mardi, 16 novembre
Temps doux et chaud. Je suis allé rencontrer le superintendant du chemin de fer et un Yankee de Boston


A discuté avec moi. Il trouve que les terres
sont beaucoup trop chères ici et que les terres sont plus belles
dans l’État de New York, pour 2$ l’acre comparativement à 10$ l’acre, ici.
Il dit que ça coûte 11 cents par boisseau
pour amener le blé à Buffalo et que le
coût du transport à partir d’ici serait
sensiblement le même, mais qu’en raison
des tarifs douaniers de New York sur le maïs canadien,
le coût du blé dans l’État de New York
remonte à (illisible) par boisseau &
qu’il est vendu ici pour 4/6.
Il s’intéresse aussi (illisible)
au fait qu’il faut construire plusieurs chemins de fer.
Ils payent au moins 5%. Les rumeurs de nouveaux chemins de fer


ont favorisé l’immigration vers l’Ouest, ce qui (illisible) a contribué grandement à stimuler le commerce. Plusieurs ont pu penser
que le Canal Érié aurait été détrôner
par le Western Railway.
Au contraire, le trafic sur le Canal a doublé.
Il y a étranglement dans le Canal
En raison de l’afflux de produits de l’Ouest
Et il devrait être élargi du double.
Les chemins de fer qui sont rapidement construits
Sur les terres inhabitées
Augmente grandement la valeur de celles-ci. Le système de rails en bois
Ne fonctionne pas bien. C’est mieux de construire les rails avec du fer. Si
Les Canadiens n’investissent pas dans les chemins de fer, les Yankees le feront.


Je suis allé visiter une ferme à vendre,
Située à 3 milles de London. Il s’agit
D’une terre de 50 acres, sur laquelle 10 acres sont défrichées et
10 autres partiellement défrichées. Il y a une très petite maison de bois, avec deux fenêtres. La terre est pauvre, humide et il y a une côte de sable –
Pas une acre ne semble vraiment arable.
La ferme pourrait nourrir 5 à 6 animaux d’élevage
Pendant l’été, mais ne donne pas
De foin. Le prix est 300£.
Il y a une autre ferme près de là qui
Appartient à un Quaker, M. Wright,
Bien aménagée et incluant 4 excellents bureaux et maisons.
La terre est sablonneuse, le sous-sol est peu profond, mais correct.
On m’a dit qu’il était riche et qu’on lui avait
Demandé où il avait fait sa fortune pour acheter cette terre.
Il a répondu en riant, en ne prêtant pas son argent
À 20 pourcent.


Jeudi, 18 novembre

Vendredi, 19 novembre
Beau temps.

Samedi, 20 novembre
Très froid. Le thermomètre indiquait 22 à 9h00.
À 10h00, il était rendu à 36.
M. O’Dwyer m’a raconté une anecdote d’un homme du Tipperary, qui est venu ici et qui a acheté 100 acres d’une terre sauvage et éloignée, sur laquelle il a bâti une misérable chaumière. Il a ensuite écrit à ses sœurs, confortables à la maison, de venir ici, là où elles pourraient trouver un autre Comte Dallen (?). En arrivant ici cette année, elles espéraient trouver de l’espoir, pour finalement n’arriver que sur cette terre qui ne compte que cette chaumière, lui qui l’avait vendue encore pour profiter du pain de l’oisiveté (?).
Elles ont passé la semaine à « bouillir » et à rugir contre cette cabane


Et elles sont retournées à London. Elles sont contentes d’avoir été embauchées par deux fermiers pour 4$ par mois.
Cette année, une famille du Mayo est aussi arrivée ici dans la plus abjecte des pauvretés. Il s’agissait d’un père, d’une mère, d’un oncle et d’un petit garçon d’environ 12 ans. Ils ont été transférés à Toronto, aux frais du gouvernement. La mère a été emmenée rapidement à l’hôpital en raison d’un fulgurant cancer du sein. Elle est morte rapidement. Le père, l’oncle et le petit garçon ont pris loyer dans une pauvre demeure près de la mienne. Je les ai vus fréquemment et le père se plaignait qu’il avait la dysenterie. J’ai lui ai dit qu’un médecin devrait le voir, mais il m’a dit qu’il était trop pauvre. Il s’est au moins rendu à l’hôpital, mais il y est mort parce qu’il n’a pas reçu les soins requis au commencement de sa maladie, laissant ainsi


300 souverains, cachés dans un vieux torchon, à son petit garçon. Ce chiffon avait été gardé par la mère pendant tout le voyage, sur sa poitrine et a été à l’origine du cancer du sein qui l’a tuée.

Dimanche, 21 novembre
Messe. Le thermomètre indique 52 à l’ombre.

Lundi, 22 novembre
Mick ne va pas encore bien … Le thermomètre indique 65 à l’ombre, à 14h00.

Mardi, 23 novembre
Le médecin est venu. La femme de Mick ne pas va bien. Le médecin a peur que ce ne soit la fièvre. J’ai acheté un très beau traîneau, ainsi qu’une peau d’ours pour 8£ et une bonne paire de harnais pour 3.10£.
Dans la soirée, P. Neill qu’un fermier l’a embauché pour conduire ses travailleurs


Et pour demeurer dans sa maison, au salaire de 10$ par mois. Il ira chez lui demain. Je lui ai dit que sa conduite et cette décision soudaine de quitter ma maison, sans me consulter et d’une manière très irrespectueuse, changent notre entente dans notre ménage. Il m’a répondu froidement et de manière insolente. Depuis quelques temps, les manières de P. O’Neill, J. Hanly et R. Kennedy ont été très irrespectueuses à mon endroit. Ils disaient aux autres qu’ils étaient décidés de ne plus travailler pour moi à moins de 10$ par mois et que dès qu’ils pourraient avoir assez d’argent


Ils quitteraient. Heureusement que je n’ai pas acheté une ferme en m’attendant à ce qu’ils respectent leur contrat.

Mercredi, 24 novembre
Mick et son épouse sont en meilleure forme.
P. Neill est parti chez son nouveau maitre. Je suis allé chasser et j’ai tué un pic-bois et une oie. J’ai vu comment on procédait pour brûler du charbon. D’immenses billots sont empilés, en forme de cône et sont ensuite couverts de sable. On y met ensuite le feu. Le prêtre peut compter sur plusieurs ouvriers pour transporter la pierre pour la nouvelle église catholique, à partir d’un lot d’environ 10 acres acheté par le gouvernement et situé à près de 2 milles de la ville. Il y avait, parmi ces ouvriers,


Quelque 30 soldats confiés par le Colonel. N. B. Il autorise ses soldats à travailler après la parade (illisible) et leur salaire (illisible).
Les pierres sont des masses arrondies de granite, pas très grosses et proviennent d’une terre arable, pas d’une carrière. (illisible). Thermomètre indique 55.

Jeudi, 25 novembre
Petite neige voilée. Thermomètre indique 37.
J’ai écrit à Widder pour le 50£ - le reçu a été joint.

Vendredi, 26 novembre
Importantes chutes de neige toute la journée. Thermomètre indique 25.
J’ai encadré une fenêtre de verre. Étagères dans le pressoir. Et bâti un abri pour le traîneau.
À 20h, le thermomètre indiquait 10. – cadre de verre 10 x 8. Prix 2/3.
Roger J. Hanly & J. Fitzgerald ont été emmenés ce soir, au chemin de fer. Le nombre d’hommes est réduit


Pour cet hiver. Je crains que le travail ne soit une forme de démonstration pour y emmener un courtier de la bourse.
C’est l’anniversaire de ma chère mère, aujourd’hui.

Samedi, 27 novembre
Il neige fortement.
Thermomètre indique, ce matin, 25.
Le lait que les ouvriers du chemin de fer
Avaient apporté pour leur souper d’hier, a gelé (12 onces).
Fait du traîneau, normalement.

Dimanche, 28 novembre
Forte neige. Thermomètre indique 26. J’ai informé P. Neill
À l’effet que c’est peu probable que j’achète une terre, c’est trop cher,
et je ne le ferai certainement pas cet hiver. Pour les autres gars, s’ils
ne peuvent pas se trouver du travail quotidiennement, ils devraient
se faire embaucher par des fermiers puisque
je ne peux pas les garder ici, à ne rien faire.
J’ai payé tout ce que je devais à P. Neill pour son avoine, soit 7£.
À 14h00, le thermomètre indiquait 20. Je suis allé en traîneau vers le nord,
Mais je ne ressentais pas le froid.


Lundi, 29 novembre 1847
Thermomètre indiquait 7 à 10h00 – une chute de 58 degrés depuis la semaine passée. La glace a pris dans mon verre ce matin. J’ai fait conduit le traîneau.

Mardi, 30 novembre
J’ai dit aux gars qu’ils devaient se chercher un emploi. P. Neill m’a demandé de garder son épouse, ici, en me payant 1$ par semaine pour la garder. J’ai refusé.
Je prépare un envoi pour Elliot. Ça a commencé à fondre pendant la nuit.

Mercredi, 1er décembre
J’ai envoyé ma lettre à Elliot, ainsi qu’une copie à ma mère, avec une note (nom illisible) pour donner 4$ à Mary Grattin.
Thermomètre indique 24.

Fin du volume I du journal personnel (p. 118 à 168)