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« La mort de Dr. Grasett

Nous annoncions rapidement, la semaine dernière dans notre journal, la mort d’un homme grandement respecté et aimable. Sa mort remonte à vendredi matin passé, à 7h00, dans la maison de son frère, le recteur de l’église St. James, et se rajoute au triste nombre de victimes qui ont succombé à la pestilence que Dieu a décidé de nous envoyer.

Il n’est pas inhabituel d’écrire longuement, en ses pages, sur le décès de certains individus qui ont œuvré en privé, mais le Dr. Grasett n’entre certes pas dans cette catégorie. Pendant son bref passage dans notre ville, il a réussi à s’attirer une réputation très enviable et méritée, en travaillant sans cesse et de façon désintéressée à soigner les pauvres et les indigents, qui n’avaient rien à lui donner d’autre pour son dévouement et de son amour, si ce n’est que des larmes et des prières remplies d’affection et de gratitude. À une époque comme la nôtre, la perte d’un homme aussi important est d’un grand malheur pour ceux qui, en plus de souffrir de la pauvreté, ont à combattre une épidémie effrayante et d’une grande virulence.

Il faut se consoler d’avoir encore les proches de Dr. Grasett à nos côtés. Il était, dans le sens le plus noble du terme, un chrétien : autant dans sa vie privée que dans celle publique, il a vécu sous l’influence de l’Évangile auquel il croyait. »

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